đ đđđđ đđ đđđ – suite âš
En lien avec le post d’hier oĂč j’exprimais que j’Ă©tais fascinĂ©e par les Etres en capacitĂ© de se relever de l’inrelevable, de l’insoutenable…..
et aprĂšs avoir retrouvĂ© le MĂ©moire que j’avais fait Ă ce sujet en 2013
Je sens un fort Ă©lan Ă partager ici les mots d’Introduction ci dessous
Qui m’ont ramenĂ© 10 ans plus tĂŽt
Un bond dans le temps
Pour la petite histoire Ă l’Ă©poque j’ai eu beaucoup beaucoup de mal Ă choisir un thĂšme pour ce MĂ©moire
J’ai beaucoup hĂ©sitĂ© entre le Handicap et les Jeunes qui sortent de Prison
Deux thĂšmes forts qui me tiennent Ă coeur depuis toujours
Un jour, j’avais un rdv avec le MĂ©decin Chinois (et bien plus) qui m’accompagnait Ă l’Ă©poque
incapable de trancher entre ces deux thĂšmes
Il me dit
« Christelle, fait ce que tu as envie de faire, part de quelquechose que tu as vĂ©cu, qui te tiens Ă cĆur, ainsi quelquesoit l’issue de la Certification tu auras fait un MĂ©moire qui te ressemble, oĂč tu as pris du plaisir, tu n’auras pas de regret! »
Je suis rentrĂ©e et l’Evidence est arrivĂ©e
Ce séjour au Centre de Rééducation qui avait changé ma vie
C’est Ă partir de cette expĂ©rience que j’allais partir
C’est Ă partir de lĂ que ce MĂ©moire est nĂ©
Nous devions Ă l’Ă©poque faire valider le titre, le thĂšme et devions donner au superviseur le sommaire du MĂ©moire
J’en Ă©tais incapable, je ne sais qu’Ă©crire dans l’instant et c’est Ă partir de lĂ que se crĂ©e la Structure et le Sommaire
Et non l’inverse
J’ai essayĂ©, Ă chaque fois ça me bloquait, j’ai lĂąchĂ© et Ă©cris comme je le sentais
Quitte Ă me planter autant que j’aille au bout de ce que je sentais
J’ai pris le parti de ne pas envoyer ni titre, ni sommaire
J’ai Ă©crit, Ă©crit, Ă©crit encore
sans chercher quoique ce soit de plus qu’Ă©crire ce qui me tenait Ă coeur et ce que je voyais de la relation entre le Coaching et le Handicap
J’ai envoyĂ© le MĂ©moire fini 10 jours avant la Certification Ă Paris
Sans en avoir parlé à aucun superviseur
Je savais que j’avais une chance sur deux que ce soit refusĂ©
Peu importait Ă l’Ă©poque
Je m’Ă©tais tellement donnĂ©e Ă Ă©crire ce MĂ©moire que le reste n’avais pas d’importance
C’est passĂ©
Je suis descendue à Paris « défendre » ce Mémoire pour la Certification
10 minutes Chrono devant un Jury qui avait lu au prĂ©alable tous les MĂ©moires de ceux qui passaient la certif ce jour lĂ
Je me demande encore aujourd’hui oĂč j’ai trouvĂ© les ressources pour arriver Ă aligner les mots Ă ce moment lĂ
Moi qui avait horreur de m’exprimer en public Ă l’Ă©poque
Surtout lorsque je ne connaissais pas les personnes
Et Surtout chronométrée
10mn, pas une seconde de plus
J’avais rĂ©pĂ©tĂ© tellement de fois chaque mot, chaque phrase de ce mini rĂ©sumĂ© de 10mn qui devait, et dĂ©fendre le MĂ©moire, et impacter
La Pression, le Stress
4 membres du Jury devant moi
plus tous les membres de la promo qui passait la Certif ce jour lĂ derriĂšre
C’Ă©tait mon tour
Je me rappelle encore de cet Espace Temps bizarre, la sensation d’une bulle, j’ai dĂ©roulĂ© les mots sans trop savoir comment, l’impression de cafouiller parfois (on me dira que non ensuite) et rien lĂącher
C’est passĂ©
Je me rappelle de ces mots du Directeur de l’Ecole (qui me faisait un peu flipper Ă l’Ă©poque)
« Christelle, ton sujet est sacrement casse gueule mais tu t’en es sacrement bien tirĂ©e! »
Et puis ces mots d’une personne dont je ne me rappelle pas le nom, un Homme connu qui faisait partie du milieu Hospitalier Parisien (je ne le savais pas)
« Christelle, votre sujet est Visionnaire!! Bien traitĂ©!! Merci! Il devrait ĂȘtre partagĂ© dans tous les HĂŽpitaux! »
Ces mots sont restés gravés en moi
Je crois que c’est ce genre d’ExpĂ©rience qui accompagne les Virages de Vie
Et ce genre de mots qui construit
Toute ma Vie je me suis vue plus petite que ce que j’Ă©tais
Bon ok je mesure 1m54! lol
Et je vois le Chemin parcouru en 10 ans
Piouhhh
J’ai la sensation que c’est une autre vie
Et en mĂȘme temps je vois Ă quel point c’Ă©tait les prĂ©mices de ce que je suis et vis aujourd’hui
Je suis une amoureuse de la vie et de comment elle tricote les choses, les Ă©vĂšnements pour nous amener lĂ oĂč nous avons Ă Etre
Ce jour lĂ ,
AprÚs des mois et des mois de construction de ce Mémoire
AprĂšs des mois et des mois de stress Ă l’idĂ©e de ce Passage devant jury
J’ai eu 16
Avec les félicitations du jury
Je n’ai pas suivi les « rĂšgles de base », j’ai fais comme j’avais envie Ă ce moment lĂ et surtout comme j’ai pu et comme je le sentais
Je me suis écoutée
et c’est passĂ©
Une Expérience,
Un Enseignement,
Une Initiation
Une Balise de Vie
Gratitude
âš
Je ne sais pourquoi j’ai cet Ă©lan Ă partager l’Introduction qui suit
Et peu importe
C’est lĂ , c’est vivant
Ces mots feront le chemin qu’ils ont Ă faire
Peut ĂȘtre feront ils Ă©cho Ă certain.e.s d’entre vous
Le Handicap, Visible ou Invisible, touche tellement d’Etres
L’idĂ©e m’a traversĂ© hier de le mettre Ă disposition dans son intĂ©gralitĂ©
A suivre….
Joie du Partage
âšâšâš
LA PLACE DU COACHING DANS LA TRANSITION D’UNE PERSONNE HANDICAPEE PHYSIQUEMENT PAR ACCIDENT
–
CONTEXTE ET INTRODUCTION
–
Lâhistoire de ce mĂ©moire a commencĂ© en Novembre 2013 lorsque je me suis faite opĂ©rĂ©e dâun ligament croisĂ©, opĂ©ration somme toute banale mais qui pour moi a pris une toute autre tournure ; en effet, suite Ă cette opĂ©ration et suivant le protocole opĂ©ratoire, il Ă©tait prĂ©vu que je passe une quinzaine de jours maximum en centre de rééducation et rĂ©adaptation fonctionnelle mais suite Ă des complications post opĂ©ratoires mon « sĂ©jour » sâest prolongĂ© de quelques semaines, cinq pour ĂȘtre prĂ©cise.
Beaucoup de ceux qui connaissent les centres de rééducation et notamment celui de Sancellemoz oĂč jâai sĂ©journĂ©, se diraient que je nâai pas eu de chance tant le centre parait dâextĂ©rieur froid, lugubre et sans Ăąme⊠et pourtant pour moi, ça a Ă©tĂ© le contraire : une aubaine, une vĂ©ritable prise de conscience. Jâai passĂ© ces cinq semaines entourĂ©e dâun personnel impliquĂ© et dĂ©vouĂ© mais surtout de patients atteints de multiples et diverses pathologies souvent trĂšs graves⊠cinq semaines Ă partager la vie du centre avec les 190 patients Ă ce moment lĂ et partager les repas midi et soir avec Hubert, 38 ans, opĂ©rĂ© pour la 8Ăšme fois dâune tumeur au cerveau et handicapĂ© de toute la moitiĂ© droite du corps, Mr Weber, 84 ans, en fauteuil roulant suite Ă un AVC et Anthony, 15 ans, un jeune garçon au parcours extrĂȘmement difficile, en fauteuil roulant suite Ă un accident de scooter et qui ne savait pas encore, Ă ce moment lĂ , sâil pourrait remarcher un jour. Cinq semaines Ă les Ă©couter, les comprendre, partager des moments avec eux et Ă apprendre Ă dĂ©passer ma propre « peur de lâhandicap » due Ă la mĂ©connaissance du sujet. Jâavais dĂ©jĂ Ă©tĂ© en contact avec des handicapĂ©s au cours de ma vie mais je nâavais jamais vraiment Ă©changĂ© avec eux et encore moins partagĂ© leur quotidien. Cette apprĂ©hension surmontĂ©e, au fur et Ă mesure que les jours passaient, je ne voyais plus les fauteuils, les bĂ©quilles, les brĂ»lures, les cicatrices, les amputations⊠et lĂ une vĂ©ritable prise de conscience⊠derriĂšre tous ces handicapĂ©s, ces accidentĂ©s de la vie, en fauteuil ou pas, il y avait des hommes et des femmes, des histoires, des parcours, des souffrances oui mais surtout des Ă©motions, des besoins, des adaptations Ă leur nouveau « mode de vie » et surtout une formidable envie de vivre, dâavancer, de rĂ©apprendre, de se dĂ©passer⊠des vies tout simplement. Et moi, jâĂ©tais lĂ au milieu, avec mon petit genou opĂ©rĂ© qui allait se remettre dâici quelques mois, Ă observer tout çaâŠ
Durant toute cette pĂ©riode, anesthĂ©sie, complications et mĂ©dicaments oblige, je nâai pu ouvrir un seul livre concernant mon futur mĂ©tier de coach mais lâapprentissage que jây ai fais Ă©tait sĂ»rement tout aussi enrichissant, un apprentissage par le terrain en accĂ©lĂ©rĂ©, autant sur le plan humain en gĂ©nĂ©ral que sur moi-mĂȘme, Ă tel point que je pense ne plus ĂȘtre la mĂȘme depuis mon passage dans ce centre. Mais mĂȘme si je ne pouvais ouvrir mes cours, mon esprit de coach Ă©tait cependant omniprĂ©sent et Ă chaque repas, Ă chaque rencontre, Ă chaque Ă©change avec chacun dâentre eux je me demandais comment je pourrais bien me servir de tout ce que jâĂ©tais entrain dâapprendre, comment le coaching pourrait sâintĂ©grer dans leur parcours⊠la vie du centre câĂ©tait une chose, dĂ©jĂ souvent difficile Ă supporter et Ă accepter pour eux, mais comment allaient-ils se reconstruire aprĂšs leur accident ? Comment allait ĂȘtre leur vie Ă lâextĂ©rieur ? Comment allaient-ils apprĂ©hender les changements ? Leur nouvelle vie ?âŠ
Jâai de suite compris que le coaching nâaurait pas sa place dans des pathologies lourdement handicapantes psychologiquement qui touchent les fonctionnalitĂ©s et les facultĂ©s motrices du cerveau (comme les AVC par exemple), nĂ©cessitant un suivi mĂ©dical psychologique et thĂ©rapeutique avant tout, mais quâen Ă©tait-il des autres ? Des personnes comme Anthony ou dâautres accidentĂ©s, qui avaient toutes leurs facultĂ©s psychologiques et surtout toute la vie devant eux ? Jour aprĂšs jour, je voyais toutes ces personnes entourĂ©es de kinĂ©sithĂ©rapeutes, ergothĂ©rapeutes, psychologues, thĂ©rapeutes et bien dâautres professionnels du corps mĂ©dical et je ne pouvais mâempĂȘcher de me dire quâun coach avait certainement Ă©galement sa place dans leur parcours⊠mais laquelle ? Et surtout comment ? Lâaspect mĂ©dical nâĂ©tant pas de ma partie ni de mon ressort, jâai vite compris que ce nâĂ©tait pas leur pathologie qui mâintĂ©ressais mais plutĂŽt ce qui se passait dans leur tĂšte, leur vision des choses, de la vie et comment ils allaient surmonter leur handicap, autrement dit le processus de transition qui Ă©tait dĂ©clenchĂ© par la force des choses. Comment ces personnes allaient traverser cette Ă©preuve et comment nous, coachs, allions pouvoir sâinscrire dans ce parcours.
Et câest ainsi que ce mĂ©moire est nĂ©âŠ
Je suis bien consciente dâĂȘtre issue du milieu de lâentreprise et du management et non des milieux de la santĂ© ou du mĂ©dical, câest pourquoi je ne mâimproviserai ni spĂ©cialiste de lâhandicap, ni psychologue, ni thĂ©rapeute … je resterai Ă ma place de coach en formation et câest avec beaucoup de recul, dâhumilitĂ© mais aussi dâenvie que je vais aborder ce sujet :
« La place du coaching dans la transition dâune personne handicapĂ©e physiquement par accident ?»
Pour y rĂ©pondre, jâai choisi de scinder ce mĂ©moire en deux parties :
Dans la premiĂšre, jâaborderai la transition de la personne handicapĂ©e physiquement par accident, son parcours, les consĂ©quences psychologiques et sa reconstruction.
Dans la deuxiĂšme partie, je mâintĂ©resserai au coaching en abordant les particularitĂ©s de ce type dâaccompagnement ainsi que les stratĂ©gies et outils du coaching envisageables et utilisables.
âšâšâš
Un Merci particulier Ă Christian, ce mĂ©decin chinois qui m’accompagnait Ă l’Ă©poque
Merci Ă Hubert, Mr Weber et Antony
Et Merci la Vie
Beaux Instants Ă tous,
Love, Light & Joy âšđâš
Christelle